Pendant ces années, certaines femmes s'intéressent aux emplois traditionnellement occupés par des hommes, comme les médecins et les avocats. Les femmes ont été autorisées à fréquenter l'université et à devenir médecins ou avocats, mais elles ont quand même eu des difficultés à trouver un emploi. Au fil des années 1960, de plus en plus d'hommes se sont intéressés à des emplois traditionnellement occupés par des femmes comme : enseignante, infirmière et secrétaire. Les hommes n'étaient généralement pas empêchés d'obtenir ces emplois. En revanche, les femmes qui souhaitaient devenir pompiers ou policières étaient freinées par leur sexe dans presque tous les cas. Jusqu'au début des années 1960, les journaux publiaient des listes d'emplois distinctes pour les hommes et les femmes. Les emplois étaient catégorisés selon le sexe et les emplois de niveau supérieur.

Il y a une différence marquée dans les emplois populaires du début de la décennie par rapport aux emplois qui étaient populaires à l'approche des années 1970. Dans certains cas, les annonces concernaient des emplois identiques sous les inscriptions des hommes et des femmes, mais avec des échelles salariales distinctes. Séparément, bien sûr, signifiait inégalités : entre 1950 et 1960, les femmes ayant un emploi à temps plein gagnait en moyenne 40% de moins que leurs homologues masculins dans le même emploi.

Made in Dagenham 

Nous avons eu la chance de regarder toutes les 3 le film Made in Dagenham afin de nous éclairer d'avantage sur les révolutions féminines. Celle de Dagenham est la plus importante des révolutions des femmes des années 1960 en Angleterre donc c'est celle que nous allons aborder.

C'est donc le 7 juin 1968 à Londres que 850 femmes machinistes de l'usine Ford de Dagenham se sont mises en grève. Elles protestent contre le fait que le travail qu'elles effectuent, bien qu'étant le même travail que les hommes, était considéré comme non qualifiée, ou du moins, beaucoup moins compétent.

Rita O'Grady, actrice principale et ouvrière révoltée de l'usine, va mener un combat acharné visant à instaurer l'égalité salariale entre les hommes et les femmes. L'histoire débute par une simple demande d'augmentation de salaire assurée par sa direction depuis longtemps pour elle et ses collègues de l'atelier qui assemblent les housses de siège, et qui par ailleurs se battront au côté de Rita avec fidélité et combativité. Elles n'abandonneront pas, et tiendront 3 semaines pour arriver à obtenir ce qu'elle veulent, sous la pression importante de leur supérieur. Leur salaire, précédemment inférieur à celui de hommes de 15% , est dorénavant de seulement 8%, une belle avancée.

Un film inspiré de la réalité

Dans la vraie vie, cet acharnement est dirigé par Rose Boland, Eileen Pullen, Vera Sime, Gwen Davis et Sheila Douglass, grâce à cette révolution importante, les femmes ont prouvé leur détermination pour arriver à décrocher ce qu'elle veulent. Cela a permis la signature de la loi sur l'égalité des rémunérations de 1970 qui a rendu illégale la discrimination contre les femmes en les payant moins pour un travail tout aussi qualifié au RU. La loi a été signée en 1970, mais ne rentrera en vigueur qu'en 1975. Cette révolution n'est pas la première, et ne sera certainement pas la dernière. La députée Barbara Castle s'est engagée auprès des femmes grévistes à l'usine Ford et s'est inspirée de la question pour faire avancer son programme d'équité salariale.

En 1984, les machinistes de Ford recommencèrent à faire la grève, de sorte que leur travail fut reclassé de non-qualifié à semi-qualifié, point de la grève originale 16 ans auparavant.

Vera Sime, un ancien machiniste de couture à l'usine de Ford Dagenham dans les années 1960, témoigne et cite "C'était comme une journée de travail normale, car j'ai préparé les enfants et je les ai donnés à ma sœur. Puis nous nous sommes tous donné rdv à l'usine et nous sommes montés à bord du véhicule."

Avec une multitude de collègues féminines furieuses, Vera s'est rendue dans les rues de Whitehall le 28 juin 1968 où les employées ont brandit une bannière qui disait vouloir l'égalité des sexes. 

Les femmes ont clairement inspiré leurs semblables à faire de même. Par exemple la grève du 18 mai 1969, qui a regroupé plus de 1000 adhérents et qui a eu lieu à Trafalgar square, au USA.

Conséquences 

Aux élections législatives de 1964, le manifeste du parti travailliste avait proposé une charte de droits incluant ' le droit au salaire égal, pour un même travail '.

Le 2 septembre 1965,le Congrès des syndicats a fait appel au Conseil Général à demander au gouvernement de mettre en œuvre la promesse du "droit au salaire égal, pour un même travail' comme exposé dans le manifeste d'élection de parti travailliste . Cependant, il n'y avait aucune action immédiate par le gouvernement ou par des unions, les syndicats.

Les femmes ne s'arrêteront pas en si bon chemin, et plus tard vers 1970, huit conférences nationales sur le mouvement de libération des femmes auront lieux.

Lors de la première conférence à Oxford en 1970, des demandes ont été discutées. Elles ont été adoptées en 1971. 

• Les exigences étaient simples :

Égalité de rémunération

Égalité d'éducation et d'emploi

Et d'autres encore

Une autres demandes parallèles à été ajoutée :

Indépendance juridique et financière pour toutes les femmes (Edimbourg, 1974)

De plus en plus de femmes 

Le gouvernement a adopté un certain nombre de stratégies différentes pour bien représenter les femmes en 1993, par exemple, le Parti travailliste a présenté des listes courtes pour toutes les femmes lors de sa conférence annuelle. Lors des élections générales de 1997, Tony Blair était chef du Parti travailliste. En conséquence, 101 candidates travaillistes ont été élues au Parlement. En même temps, 13 femmes du Parti conservateur ont été élues au Parlement et le nombre total de femmes à la Chambre des communes a doublé, passant de 60 à 120. Lors des élections subséquentes, plusieurs partis ont fixé des quotas pour le pourcentage de femmes qui devraient être élues. Aujourd'hui, il y a 146 femmes députées sur un total de 650. Le Parti conservateur compte 47 femmes députées sur un total de 257; le Parti travailliste compte 86 femmes députées sur un total de 169; et les démocrates libéraux comptent 7 femmes sur un total de 50. 

À la veille de la Journée internationale de la femme et 41 ans après l'entrée en vigueur de la loi sur l'égalité des rémunérations, de nombreuses femmes gagnent encore beaucoup moins que les hommes qui occupent les mêmes emplois. Les données proviennent de l'énorme enquête annuelle du Bureau de la statistique nationale sur les heures et les gains - ASHE

Les chiffres sont ventilés par sexe, âge, lieu géographique et type d'emploi. Les données montrent que le salaire annuel médian de tous les employés à temps plein en 2010 était de £25 900, soit une hausse de 0,3 % par rapport à l'année précédente. Mais les hommes gagnent beaucoup plus que les femmes : £28,091, contre £22,490 - une différence de 19.9%.Même les heures supplémentaires gagnent en effet - 24,1 % des hommes qui travaillent à temps plein touchent une rémunération pour les heures supplémentaires à la maison, comparativement à seulement 12 % des femmes qui occupent le même poste. Mais même si vous éliminez cet impact, en plus de l'effet des femmes qui touchent une indemnité de maternité et du fait qu'un plus grand nombre de femmes travaillent à temps partiel que d'hommes, la différence demeure frappante : les hommes gagnaient 10,2 % de plus en rémunération horaire à temps plein l'année dernière, 13,01 £ comparativement à 11,68 £. Une certaine augmentation depuis 1960.

Au début du XXe siècle, le mouvement pour les droits des femmes était en cours. En 1920, ils se sont battus pour la ratification du dix-neuvième Amendement leur permettant de voter. Ils ont également commencé à chercher activement des études supérieures et ont commencé à avoir les mêmes carrières que les hommes. Parmi ces carrières, on devient médecin, une prouesse qu'il était impossible de réaliser sans avoir terminé avec succès une faculté de médecine et obtenu un doctorat.

Les femmes ont marqué leur combat par l'instauration d'un jour dédié a l'acte de paie égale entre hommes et femme,

En 2017 la Journée de l'égalité des rémunérations a eu lieu le 10 novembre, le même jour que l'année précédente, selon la Fawcett Society, la principale organisation caritative britannique qui milite pour l'égalité des sexes et les droits des femmes. Effectivement, le "equal pay day" est tombé le 10 novembre, pendant 2 années consécutives, en 2016 et 2017. Cela signifie que les femmes travaillent effectivement "gratuitement" pendant 51 jours par an.